Confédération AES : Le capitaine Ibrahim Traoré, une présidence de rupture pour refonder le Sahel par l’action

Confédération AES : Le capitaine Ibrahim Traoré, une présidence de rupture pour refonder le Sahel par l’action

Dans un Sahel longtemps sommé de s’expliquer plutôt que d’agir, chaque décision politique engage désormais plus qu’un agenda : elle engage une direction. À Bamako, le 23 décembre 2025, la deuxième session du collège des chefs d’État de la Confédération des États du Sahel n’a pas seulement consacré un passage de relais institutionnel ; elle a posé un jalon dans la construction d’un projet politique inédit, pensé depuis le cœur du continent et orienté vers la reconquête de sa capacité d’initiative.

La désignation du capitaine Ibrahim Traoré à la présidence de la Confédération AES, à l’issue du mandat du général d’armée Assimi Goïta, prends place dans cette séquence fondatrice. Elle traduit une volonté partagée de consolider l’édifice confédéral par un leadership de responsabilité, dans un contexte où l’urgence sécuritaire, la pression géopolitique et l’exigence de développement imposent des choix clairs, assumés et structurants.

En passant le témoin au capitaine Ibrahim Traoré, le général Assimi Goïta a acté une continuité assumée dans l’orientation souverainiste de l’AES, tout en confiant son avenir immédiat à une figure incarnant une exigence de résultats, de discipline et de clarté politique. La présidence du capitaine Ibrahim Traoré s’inscrit dans une phase critique où la Confédération doit prouver sa capacité à produire du concret : sécurité consolidée, coordination diplomatique cohérente, et surtout transformation structurelle des économies sahéliennes. Le président burkinabè arrive à ce poste avec une crédibilité forgée dans l’action, une parole rare mais tranchée, et une vision où l’autorité de l’État n’est pas un slogan, mais une architecture à reconstruire patiemment.

Son appel à l’engagement des Forces de défense et de sécurité, des diplomates, des acteurs du développement et des populations n’a rien d’incantatoire. Il traduit une lecture lucide où l’AES ne survivra pas comme simple alliance de circonstance. Elle devra devenir un espace politique fonctionnel, capable d’aligner sécurité, développement et souveraineté dans une même trajectoire. La présidence Ibrahim Traoré place ainsi la responsabilité collective au cœur du projet confédéral, rompant avec les logiques d’externalisation des solutions.

Sur le plan panafricain, cette prise de fonction envoie un signal clair que le Sahel entend penser par lui-même, décider par lui-même et construire avec ses propres priorités. Non dans le repli, mais dans une réappropriation stratégique de son destin. L’AES, sous cette présidence, est appelée à devenir un laboratoire de refondation étatique, où l’action publique retrouve sens, efficacité et légitimité.

En confiant les rênes de la Confédération au capitaine Ibrahim Traoré, les États membres font un pari exigeant, celui d’un leadership sobre, ferme et orienté vers l’essentiel. Si ce pari est tenu, le Sahel cessera d’être un terrain d’expérimentation pour devenir un espace de projection politique assumée, car l’histoire n’avance jamais avec les hésitants, mais avec ceux qui osent lui imposer un cap.

Rokia N.

laredaction

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