Cameroun : Du cacao à la souveraineté environnementale, une trajectoire assumée sous le leadership de Paul Biya
Le Cameroun aborde le Règlement de l’Union européenne sur la déforestation (RDUE) non comme une contrainte subie, mais comme une épreuve de vérité politique et institutionnelle. Derrière les exigences techniques imposées au cacao destiné au marché européen se joue un enjeu plus large sur la capacité de l’État camerounais à affirmer sa continuité, à protéger ses intérêts stratégiques et à inscrire son développement agricole dans une trajectoire durable, maîtrisée et souveraine.
L’affirmation du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbaïrobe, sur la capacité du Cameroun a relevé le défi, et surtout qu’il continue de se préparer, assume une posture de responsabilité. Le RDUE devient ainsi un révélateur de gouvernance : sept exigences légales, lourdes mais structurantes, qui obligent à une coordination interministérielle, à une modernisation des pratiques et à une traçabilité renforcée. Le fait que sept ministères aient formellement adhéré à l’initiative « zéro déforestation » ; il traduit une administration qui travaille dans le temps long, fidèle à la méthode de l’État.
Cette préparation repose sur un socle stratégique clair afin de produire plus sans conquérir davantage de forêts. Le discours sur la régénération, la densification et les variétés issues de la recherche n’est pas une promesse abstraite. Il renvoie à un choix politique d’investir dans l’intelligence agronomique plutôt que dans l’expansion anarchique. Le cacao de savane, souvent ignoré des récits convenus, illustre cette capacité d’innovation territoriale, en réconciliant productivité, diversification géographique et réduction de la pression forestière.
Au cœur de cette architecture se dessine la continuité du leadership national. Sous l’autorité du président Paul Biya, le Cameroun a construit une stabilité institutionnelle qui permet aujourd’hui d’absorber des normes internationales complexes sans rupture ni fébrilité. La diligence raisonnée, présentée comme un processus permanent, incarne cette vision : une gouvernance ouverte, progressive, fondée sur l’anticipation plutôt que sur la réaction.
Dans un contexte panafricain où la question environnementale est trop souvent instrumentalisée contre les économies agricoles, le Cameroun choisit une autre voie, celle d’un État stratège, conscient de ses responsabilités globales, mais ferme sur la défense de ses producteurs et de sa souveraineté. À l’horizon 2027, le RDUE ne sera pas seulement un test de conformité ; il sera un marqueur de maturité politique.
Car lorsqu’un pays sait conjuguer stabilité, modernisation et vision d’un chef d’État aguerri et engagé, il ne subit pas les règles du monde : il les traverse debout.
Rokia N’Dala