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CAN 2023: L’avion des Scorpions de la Gambie est retourné à son aéroport de départ pour problème de pressurisation en cabine

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La Fédération Gambienne de Football (GFF) a annoncé dans un communiqué que « le vol affrété transportant les Scorpions vers la Coupe d’Afrique des Nations est revenu à Banjul en raison de problèmes techniques ».

Les joueurs de l’équipe des Scorpions de la Gambie ont eu la peur de leur vie. Quelques minutes après le décollage de leur vol à destination de la Côte d’Ivoire pour la CAN, l’appareil connait une dépressurisation sévère en cabine.

Selon la Fédération gambienne « le vol durait neuf minutes lorsque l’équipage s’est rendu compte et a immédiatement demandé à retourner à Banjul ».

« A l’atterrissage, les enquêtes préliminaires ont révélé une perte de pression et d’oxygène dans la cabine ». révèle encore le communiqué.

Cependant, l’association gambienne affirme encore que l’équipe technique de la société d’exploitation du vol, Air Côte d’Ivoire, évalue davantage la situation pour établir la cause du manque d’oxygène et de pression en cabine.

Elle informe de plus, que « l’équipe, y compris les joueurs et le staff, sont maintenant en route vers l’Ocean Bay Hotel en attendant des instructions supplémentaires ».

L’instance dirigeante du football gambien rassure que « chaque membre de la délégation est sain et sauf » et que « le public sera tenu informé de toute évolution en la matière ».

Mais la catastrophe a été évitée de justesse. Les joueurs auraient pu aussi mourir d’asphyxie. Heureusement, l’équipage s’en est sorti sain et sauf.

La réaction rapide de l’équipage dès le dysfonctionnement du système de pressurisation en cabine et sa capacité à solliciter une descente d’urgence, ont sauvé l’avion.

Contrairement, l’air respirable en cabine ira à se rarifier au fur et à mesure de l’ascension de l’avion jusqu’à faire tomber les masques d’oxygène à bord, qui n’ont que 12 mn d’autonomie d’air.

Après l’épuisement de l’air dans les masques à oxygène, les passagers vont perdre connaissance par hypoxie et ensuite surviendra la mort. Mais en réalité, il a fallu d’un cheveux pour que l’histoire se répète.

Besoin d’air respirable en cabine

L’hypoxie est une situation où la disponibilité en oxygène est réduite voire inexistante. Un avion perd en oxygène en cabine au fur et à mesure de sa montée en altitude. C’est pourquoi avant tout décollage, la cabine est pressurisé en oxygène pour permettre aux passagers de pouvoir respirer de l’air oxygéné même en très haute altitude.

Mais il arrive parfois que ce système défaille. L’une des rares fois où un tel incident est survenu, il a provoqué un crash d’avion, tuant ainsi tous les occupants. L’enquête va conclure à une erreur humaine

Quelques années plus tôt

Le vol Helios Airways 522 (HCY 522) était un Boeing 737-31S de la compagnie chypriote Helios Airways qui s’est écrasé le 14 août 2005 à Varnavas, au nord de la ville de Marathon en Grèce. 121 personnes y ont trouvé la mort.

L’avion devait rallier Prague, en République tchèque, après une escale à Athènes.

Peu après le décollage, les pilotes interprètent mal une alarme comme étant une alarme de configuration décollage.

Mais en réalité, il s’agit de l’air pressurisé en cabine qui est en train de se dépressuriser et provoquant progressivement une absence d’air respirable en cabine.

Les pilotes sont en pleine confusion car ce type d’alarme ne se déclenche qu’au sol. L’alarme est aussitôt suivi du déclenchement du « master caution » c’est à dire une alerte générale des systèmes. Les pilotes avertissent le sol mais l’aéroport d’Athènes n’arrive pas à établir le contact avec l’appareil.

Deux chasseurs F-16 grecs sont envoyés en reconnaissance et localisent l’appareil mais ne parviennent pas à entrer en contact avec les pilotes. L’un des pilotes est même aperçu plié en deux dans le cockpit. Cependant aucune trace du commandant de bord.

Les pilotes militaires voient enfin un personnel de cabine entrer dans le cockpit et s’installer aux commandes. Par des signes, le pilote du F-16 lui demande « Pouvez vous continuer à voler ? ». Mais il répond par la négative. À ce moment-là, le réacteur gauche s’arrête, bientôt suivi du réacteur droit.

L’avion fait soudain une descente brusque avant de s’écraser, heureusement sur une zone non habitée à moins d’un kilomètre de Varnavas, à 40 km d’Athènes.

Il n’y a aucun survivant. 90 corps sont retrouvés pour la plupart partiellement calcinés.

Tous les occupants de l’appareil se sont évanoui à l’exception du stewart Andreas Prodromou, Il a pu envoyer cinq Mayday (demande d’assistance) à la radio mais celle-ci était encore branchée sur Larnaca, l’aéroport de départ. Il est resté conscient plus longtemps vu qu’il disposait de bouteilles à oxygène d’une plus grande autonomie.

Conclusion de l’enquête

Quelques jours avant le crash, une des portes de l’avion s’était mise à trembler en vol et de la glace avait été remarquée sur la poignée. Le jour du crash, des mécaniciens ont fait un test de pressurisation et ont placé la manette de pressurisation sur manuel (ce qui permet de pressuriser la cabine avec les moteurs éteints). Mais une fois le test terminé, les mécanicien ont oublié de remettre la manette de pressurisation sur automatique. Conséquence, lors de son ascension, l’avion n’a pas été pressurisé et l’oxygène a cruellement manqué provoquant la perte de connaisse des occupants. L’avion qui était sur pilote automatique s’est alors écrasé après avoir épuisé ses réserves de carburant.

Eric K.

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