Au Togo, est -ce la fin du calvaire des femmes domestiques non rémunérées ? En tout cas, la problématique est au cœur d’une rencontre de ‘’haut niveau’’ ouverte, jeudi 08 février 2024 à Lomé, réunissant une trentaine de professionnels des médias.
Organisée par le Bureau de Référence de la Population (PRB) en collaboration avec le Consortium Régional pour la Recherche en Economie Générationnelle (CREG), l’atelier vise principalement à harmoniser les perceptions autour du Travail domestique non rémunéré (TDNR) et de l’économie du soin, tout en évaluant la situation dans les pays de l’Afrique de l’Ouest et en suscitant un débat sur les conditions préalables à sa valorisation dans la sous-région.
« Le TDNR, ou ‘’travail de soin familial’’, englobe les efforts déployés par celles qui assurent les tâches ménagères à domicile. Bien que ce travail soit longtemps resté en marge des analyses économiques, il est désormais au cœur des discussions. L’objectif n’est pas tant de rémunérer les femmes au foyer, les filles ou les mamans qui gèrent le ménage pour leurs services, mais plutôt d’envisager des politiques visant à alléger leurs charges. Il est crucial de reconnaître la valeur de ce travail invisible, car sans lui, la cohésion familiale et la croissance économique inclusive seraient compromises », a indiqué Mme Aissata Fall, Directrice du PRB pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Spécifiquement, à travers cet atelier, les participants sont appelés à sensibiliser davantage les décideurs afin qu’elles intègrent, désormais dans les programmes de politiques nationales, la dimension économique et temporelle du TDNR, qui pèse sur les femmes et les jeunes filles.
Présent à l’ouverture des travaux, le Directeur de cabinet du ministère de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Gani Koffi, représentant son ministre de tutelle, a salué cette initiative et a rassuré les organisateurs sur les réformes entreprises par le gouvernement pour promouvoir le TDNR.
Eric K.