Cela fait déjà trois mois que le Burkina-Faso et le Niger ont emboité le pas au Mali en quittant le G5 Sahel. Aux lendemains du retrait de ces trois pays, le Tchad et la Mauritanie avaient annoncé, la dissolution de l’organisation créée en 2014.
Jadis composé du Niger, du Mali, du Burkina-Faso, du Tchad et de la Mauritanie, le G5 Sahel avait pour objectif de lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel. Or l’organisation créée de toute pièce par les impérialistes de l’Union Européenne, n’était en fait qu’une organisation fantôme qui traquait des terroristes armés et soutenus par ceux-là même, qui ont mis la Force Barkane sur pieds.
Pour que cela fasse plus vrai, les occidentaux se sont regroupés au sein de cette Force pour soi-disant épauler le G5 Sahel dans sa lutte contre le terrorisme. Qui trompe qui ?
Durant toutes ces années, la ruse et le dupe ont fonctionné et permis aux occidentaux de tirer profit du jeu. La manœuvre a consisté à créer des incursions terroristes un peu partout dans la région du Sahel pour détourner l’attention des autorités des pays du G5 Sahel sur les pillages des ressources minières ( or, pétrole, fer, manganèse etc…) ans cette vaste région.
Le Burkina et le Niger ayant compris la supercherie, ont décidé « en toute souveraineté » de se retirer « de l’ensemble des instances et organes du G5 Sahel, y compris la Force conjointe ». Une décision qui a pris effet dès le 29 novembre 2023.
Dans un communiqué, Ouagadougou et Niamey estimaient que « l’organisation peine à atteindre ses objectifs ». « Pire, les ambitions légitimes de nos États, à faire de l’espace du G5 Sahel une zone de sécurité et de développement sont contrariées par des lourdeurs institutionnelles, des pesanteurs d’un autre âge…», ont-ils commenté.
En réalité, la raison d’être du G5 Sahel, ce sont les richesses minières du Mali, Niger et du Burkina-Faso que l’Union Européenne convoite de toutes ses forces. On comprend alors que l’organisation n’a que faire de la Mauritanie et du Tchad qui en G2 ne font pas le poids de cette convoitise.
Sinon comment comprendre qu’après le retrait du Mali, du Niger et du Burkina-Faso, aujourd’hui regroupés au sein de l’AES (Alliance des Etats du Sahel), le G5 soit complètement vidé de sa substance au profit d’un G2 sous le coup de l’implosion.
Ii clair qu’avec un G2 frottant avec la dissolution, la force Barkane n’ait plus également matière à exister.
Conformément aux dispositions de la Convention portant création du G5 Sahel, notamment en son article 20, « le G5 Sahel peut être dissous à la demande d’au moins trois États membres ».
Par cette disposition, le retrait du Mali, du Niger et du Burkina-Faso a déjà scellé le sort de l’Organisation. En réalité, ces trois pays n’ont plus matière à demander une prétendue dissolution comme le stipule l’article 20, avant qu’elle soit actée.
En mai 2022, le Mali d’Assimi Goïta était le premier pays à avoir quitter le G5 Sahel, invoquant une organisation « instrumentalisée par l’extérieur ».
Eric K.