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Togo : L’affaire « Wifi-Zone » continue d’enflammer la toile

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Depuis la décision de l’ARCEP (Autorité de Régulation des communications électroniques et des postes) le 12 septembre 2023, interdisant « l’implantation de pylônes en vue de la fourniture des services Wifi Zone (…) par de tierces personnes », les protestations sont légions sur la toile.

Pour l’ARCEP cette pratique qui consiste à commercialiser la connexion internet par des particuliers, est classée dans la catégorie valeur ajoutée.

Ainsi, dans son communiqué, l’ARCEP annonce qu’il fixe désormais les modalités d’exploitation de l’activité de wifi zone sur le territoire national.

Le régulateur précise que la fourniture du service de wifi zone au public se fait généralement à partir d’un point d’accès au service qui est raccordé à un point d’accès internet souscrit auprès d’un opérateur autorisé.

Et par conséquent, toute personne désireuse d’exploiter un service de wifi zone doit s’approcher d’un opérateur autorisé.

En plus de cela, le particulier est « tenu d’informer l’Autorité de régulation de toute ouverture/fermeture de point de service wifi zone initial ou supplémentaire » et de s’assurer « que ses activités déclarées ne soient pas exploitées à des fins autres que celles déclarées auprès de l’Autorité de régulation ».

Le coût

C’est la principale pomme de discorde entre fournisseurs et exploitants du service wifi zone.

Selon M. Vignon KAPO, représentant de l’ARCEP, au cours d’une année chaque ménage doit débourser 180000 francs CFA alors que le taux de pauvreté est élevé.

« Dans la sous-région, sauf en haut de gamme, le Togo fait partie des pays où on pratique des tarifs élevés malgré les refontes des tarifs opérées par les fournisseurs d’accès à internet » a-t-il encore souligné regrettant « l’inadéquation avec le pouvoir d’achat » comme si « les fournisseurs d’internet sont là pour servir les nantis ».

Beaucoup ne comprennent pas la cherté de la connexion internet dans le pays alors que la population peine à s’en sortir.

Ce point de vue de M. Vignon NAPO rejoint ceux des internautes togolais qui ne décolèrent pas sur les tarifs à souscrire pour avoir wifi zone chez soi.

Ils dénoncent à l’unanimité le coût de la déclaration de la zone wifi fixé à 100.000 francs CFA par un décret de 2023 relatif aux redevances et par conséquent, appellent les autorités à surseoir cette décision.

Selon ces internautes togolais, cette décision est prise à cause de la baisse d’utilisation des connexions internet des opérateurs mobiles.

En tout cas, pour Vignon NAPO, « Le wifi zone n’est qu’une alternative. Il faut l’encadrer conformément à la réglementation au lieu de l’interdire compte tenu de la cherté de l’internet ».

Vignon Napo propose comme solution à la cherté de l’internet, la baisse des tarifs de la data mobile et la baisse des tarifs du FTTH.

Dans le même ordre d’idées, le représentant de l’ARCEP propose des offres FTTH en fonction des heures à des tarifs accessibles aux ménages selon leur convenance.

La réglementation exige que le fournisseur de service Wifi zone « prenne toutes les dispositions techniques ou organisationnelles pour identifier ses clients ou les utilisateurs de ses services ».

Pendant ce temps, sur les réseaux sociaux, les togolais interpellent les autorités à reconsidérer cette décision qui acte l’interdiction des wifi zone au Togo.

Eric

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