Le seul titre continental que la sélection du Maroc de football a pu décrocher remonte à 1976, lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) tenue cette année-là en Ethiopie. Sur le chemin de la compétition, l’avion de la délégation marocaine a failli s’écraser sur le territoire du pays hôte. Avant de se laisser convaincre de changer d’avis, les joueurs ont envisagé de se retirer du tournoi, qu’ils auront finalement remporté.
En 1976, l’Ethiopie a accueilli la dixième édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 1976). Ce tournoi s’est déroulé conformément au système de groupes. Les équipes arrivées en la première et deuxième places se sont qualifiés pour le tour suivant, qui comprend quatre sélections par groupe.
L’équipe nationale du Maroc a été logée dans le groupe B, avec le Nigeria, le Soudan et le Zaïre (actuel RDC). Lors du premier match face au Soudan, les Lions de l’Atlas ont fait match nul (2-2). Lors du second match face au Zaïre, le Maroc est sorti vainqueur (1-0). La troisième rencontre face au Nigeria a également permis au Onze national de prendre de l’avance (3-1).
Le Maroc est arrivé en tête de son groupe avec cinq points, devançant les équipes nigériane (3), soudanaise (2), et du Zaïre (1). Outre le Maroc et le Nigeria, les sélections nationales de l’Egypte et de Guinée se sont qualifiées au tour suivant.
évitée par miracle
Après cela, l’équipe marocaine a pris son envol de la ville de Dire Dawa à la capitale, Addis-Abeba. Mais en plein vol, un grave dysfonctionnement de l’avion a obligé le commandant de bord à atterrir en urgence. Avec beaucoup de difficultés, l’avion a été ramené à l’aéroport de Dire Dawa.
Dans des déclarations aux médias, le milieu de terrain marocain Abdellah Tazi est revenu sur cet incident : «Quelques minutes après le décollage de l’avion, un incendie s’est déclaré dans le côté droit du moteur droit. Je regardais par la fenêtre en priant. Tout le monde est entré dans un long silence.»
Certains joueurs ont commencé à dire des versets coraniques, pensant qu’ils ne sortiraient pas vivant de l’accident. «Le pilote a pu retourner à l’aéroport pour atterrir, avant que l’avion ne s’écrase complètement. Il y avait des ambulances et des camions de pompiers qui nous attendaient. Nous avons été sortis sans problème», se rappelle encore Abdellah Tazi.
Eric K.