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La CEDEAO qualifie de « poudre aux yeux », les raisons avancées par l’AES

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Le Conseil ministériel de médiation et de sécurité (CMS) de la CEDEAO a tenu le 8 février 2024 à Abuja, en République fédérale du Nigeria, une session extraordinaire pour statuer sur le retrait conjoint du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO.

Au terme des travaux de cette session extraordinaire du Conseil ministériel de médiation et de sécurité (CMS), il est ressorti que les raisons avancées par le Burkina Faso, le Mali et le Niger pour se retirer de l’instance sous régionale n’est pas avérée.

Pour la Commission de la CEDEAO les raisons avancées que sont entre autres le sentiment d’un abandon face à la crise sécuritaire que traversent ces pays, l’éloignement et l’instrumentalisation de la commission par des puissances étrangères « constituent que de la poudre aux yeux, cachant la véritable raison qui est leur intention de ne pas remplir leurs obligations au titre du traité et du protocole ».

Mais en quoi le retrait des pays de l’AES dérange-t-il la CEDEAO ? Et si plutôt le qualificatif de « poudre aux yeux » cache plutôt un profond malaise de l’Organisation qui est bel et bien consciente que les raisons avancées par ces pays sont bien fondées et justifient leur position commune.

Sinon comment expliquer les yeux doux de la part de l’organisation envers ces pays pour les convaincre à revenir sur leur décision.

La « poudre aux yeux », on connait l’instance qui depuis 49 ans n’a pas finit de la servir sur le plateau du fourbe occidental. A croire que la poudrière même s’est logé dans les entrailles de l’organisation.

Allant plus loin, le rapport des travaux a indiqué que la commission de la CEDEAO a initié, au cours de son sommet ordinaire du 10 décembre 2023, des pourparlers avec les autorités de ces pays en transition en levant les sanctions contre les membres du gouvernement des trois pays et l’autorisation de participer aux différentes réunions de haute importance.

C’est encore une nouvelle « poudre aux yeux » quand on sait qu’après cette conférence, les sanctions ont continué de peser lourd sur les populations de ces pays et dont la suspension de l’électricité a provoqué le décès de plusieurs centaines de patient dans des hôpitaux au Niger.

Mais on est d’autant plus surpris dans ce cas que la CEDEAO affirme que « Les sanctions imposées au Niger, en particulier, ne sont ni illégales ni inhumaines…».

L’organisation se justifie et souligne que ces sanctions «…sont ancrées dans les Protocoles de la CEDEAO dont ces trois pays sont signataires». Et alors ? Ces pays ne disent-ils pas qu’ils n’appartiennent plus à l’organisation?

« La Commission a également indiqué que le Burkina Faso et le Mali ne sont pas soumis aux sanctions de grande ampleur auxquelles font allusion les trois États membres. Les sanctions contre le Niger devaient être progressivement levées une fois qu’une feuille de route pour la transition aurait été adoptée et que le Président Bazoum aurait été libéré », peut-on lire du rapport.

Parlant du délai de retrait des trois pays, la Commission a cité l’article 91 du traité révisé de la CEDEAO de 1993 qui voudrait que tout membre souhaitant se retirer de l’instance adresse un préavis écrit d’un an au président de la CEDEAO. A cela, le « retrait sans délai » de ces pays est irréversible comme l’a déjà précisé le Président de la transition au Burkina-Faso , le capitaine Ibrahim Traoré.

Eric K.

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