Les autorités de la transition nigérienne ont convoqué ce mercredi 03 avril l’ambassadeur d’Algérie à Niamey en vue d’exprimer leur indignation et de protester contre « le caractère violent » des opérations de refoulement de milliers de migrants ouest-africains vers le Niger.
« Des vastes opérations de rafles policières sont régulièrement menées dans certains quartiers de la ville de Tamanrasset (Sud algérien) où vivent des ressortissants des pays subsahariens dont de nombreux Nigériens », indique le gouvernement nigérien.
M. Sidi sollicite une intercession du diplomate algérien auprès des autorités de son pays, afin que les refoulements s’opèrent notamment « dans le respect de la dignité de l’intégrité physique et morale » des migrants.
En rappel, l’Algérie a entamé des opérations de refoulement des migrants irréguliers depuis 2014. En réalité, ils sont des dizaines de milliers ces hommes, femmes et même mineurs originaires d’Afrique de l’Ouest et centrale, à migrer vers l’Algérie, considéré comme un eldorado et un point de transit vers l’Europe.
Les migrants refoulés sont généralement abandonnés en plein désert à la frontière avec le Niger et souvent secourus par les agences des Nations unies qui les hébergent dans leurs centres du Nord nigérien.
Des ONG, dont l’organisation Médecins sans frontières (MSF), avaient auparavant dénoncé « les traitements inhumains » infligés à des migrants ouest-africains cherchant à gagner l’Europe et dont environ 2.000 par mois en moyenne étaient refoulés de l’Algérie et de la Libye, vers le Niger voisin.
Alger a souvent démenti ces accusations, dénonçant des campagnes « malveillantes ».