Au Mali, le gouvernement place les préoccupations d’ordre public sur les sujets d’ intérêts personnels. C’est dans cette logique, qu’il vient de suspendre les activités des partis politiques et associations à caractère politique sur l’ensemble du territoire national.
La décision émane d’un décret pris lors d’une session du conseil des ministres présidée par le colonel Assimi Goïta. C’est le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, qui a relayé l’information aux médias, évoquant le maintien de la paix civile, comme principal motif de cette décision.
Cette suspension temporaire intervient dans un contexte où le Mali, confronté à des défis sécuritaires, où les autorités multiplient les actions pour combattre les actes barbares des groupes djihadistes et les conflits sécessionniste. Pour la junte militaire, la priorité est d’amener le pays à s’affirmer comme un Etat souverain, d’accélérer son processus de développement.
Egalement préoccupé par les problèmes socio-politiques majeurs, Assimi Goïta et son gouvernement travaillent à promouvoir la cohésion sociale et résoudre les crises internes, à travers la poursuite d’un dialogue inclusif, plutôt que de précipiter les élections dans un climat tendu et de division.
Notons qu’un processus de dialogue national a été lancé à la fin de l’année dernière, avec pour ambition de rassembler diverses voix au sein de la société malienne. Mais ce processus a été entravé par des discussions jugées contre-productives et des comportements considérés comme subversifs par certains participants.
Il est important que les populations arrivent à s’inscrire dans la vision des dirigeants de la transition, qui aspirent à bâtir un pays stable, réconcilié avec lui-même, et en route pour sa prospérité.
Oumou DIARRA