Le Niger sous le CNSP envisage de prendre en main sa destinée sur tous les plans, y compris éducatif. Et ce loin de la France, de avec qui les relations diplomatiques sont tendues depuis plusieurs mois. Entretenant un bras de fer avec l’ancienne puissance coloniale depuis juillet dernier, la transition nigérienne a signé l’arrêt de mort du lycée français « La Fontaine ».
Institution emblématique implantée à Niamey depuis 1962, le lycée français en question formait avant l’été dernier plus de 800 élèves. Mais depuis la rentrée de 2023, il ne reste environ que le quart de cet effectif, à suivre un enseignement à distance, selon certains médias.
La décision de fermer cette institution, est motivée par la volonté de la transition de mettre en place «un système éducatif plus inclusif et performant», et capable de «répondre aux besoins du marché du travail national», et surtout affranchi des contingences financières ou sociales. Autrement dit, il s’agit pour le gouvernement nigérien, de développer une éducation, en phase avec les réalités économiques locales pour mieux former la jeunesse nigérienne aux métiers de demain.
La fermeture de cet établissement, un des derniers bastions de l’enseignement à la française au Niger porte un nouveau coup dur à la France, qui voit lui tourner complètement le dos, un ancien allié avec qui il entretenait depuis 1960 des relations très solides jusqu’à la veille des événements du 26 juillet dernier.
Selon plusieurs observateurs, cette décision de fermer définitivement le lycée « La Fontaine » fait d’ores et déjà figure de symbole pour ce pays en marche pour son émancipation éducative. En outre, la réforme incarne la détermination du Niger à se réinventer de fond en comble sans aucune ombre de l’ancien colonisateur. Ceci pour créer un nouveau système, indépendant et porteur d’avenir pour sa jeunesse.