La Finlande va fermer son dernier poste frontalier encore ouvert avec la Russie dans la nuit de mercredi à jeudi, accusant Moscou d’orchestrer une « attaque hybride » en envoyant des migrants sans-papiers à la frontière.
Près de 1.000 demandeurs d’asile sans-papiers, notamment de Somalie, d’Irak et du Yémen, se sont présentés depuis début août à la frontière Est longue de 1.340 kilomètres séparant les deux pays, selon les autorités finlandaises.
« Le phénomène observé ces dernières semaines à la frontière doit cesser », a déclaré mardi le Premier ministre Petteri Orpo, notant que « la migration instrumentalisée en provenance de Russie s’est poursuivie ».
Helsinki avait fermé mi-novembre quatre de ses huit points de passage avec la Russie, avant de restreindre le passage à un unique poste-frontalier, le plus au nord du pays en zone Arctique, la semaine dernière.
« La Finlande est la cible d’une opération hybride russe. C’est une question de sécurité nationale », a souligné la ministre de l’Intérieur, Mari Rantanen.
« Parfois les décisions sont tout simplement irrationnelles », a réagi Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des Affaires Etrangères, cité par les agences russes.
Eric K.