Home astronomie Deux télescopes découvrent un nouveau système de planètes sextuplées

Deux télescopes découvrent un nouveau système de planètes sextuplées

169
0

Les télescopes américain TESS et européen Cheops ont révélé un système de six exoplanètes, une découverte capitale pour comprendre la formation du système solaire, selon une étude parue mercredi.

Les six planètes orbitent autour de HD 110067, une étoile brillante située à environ 100 années-lumière de notre système solaire, dans la constellation de la Chevelure de Bérénice, et visible depuis l’hémisphère nord de la Terre.

C’est un système très compact qui tiendrait dans l’orbite de Mercure, la planète la plus proche du Soleil, explique Adrien Leleu, de l’Université de Genève, l’un des principaux auteurs de l’étude publiée dans Nature.

Toutes ces planètes sont dites chaudes, d’un diamètre compris entre celui de la Terre et celui de Neptune, avec une composition semblable à cette dernière: « un corps rocheux recouvert d’une épaisse enveloppe de gaz », détaille l’astrophysicien.

Aucune de ces « mini-Neptune » ne se trouve dans la zone habitable, c’est-à-dire à bonne distance de son étoile pour avoir de l’eau liquide, condition pour abriter la vie.

Mais les six comparses possèdent une qualité remarquable: leurs périodes orbitales, c’est-à-dire le temps qu’elles mettent à tourner autour de leur étoile, sont parfaitement synchronisées. Du jamais vu au sein de la population des plus de 5.000 exoplanètes dénichées depuis la découverte de la première en 1995.

Tout a commencé en 2020 avec l’observation de l’étoile HD 110067, un astre de masse similaire à notre Soleil, par le télescope spatial TESS de la Nasa, qualifié de « chasseur d’exoplanètes ».

La première planète, la plus proche de l’étoile, a une période orbitale courte – neuf jours.

Mais d’étranges signaux de transit intriguent les astronomes qui soupçonnent la présence d’autres planètes, plus distantes et donc à période de révolution plus longue. Que TESS ne peut néanmoins trouver car il est conçu pour scanner le ciel par tranches de quelques semaines, pas pour observer les orbites les plus longues.

Les astronomes ont fait alors appel au télescope Cheops de l’Agence spatiale européenne (ESA), « capable de s’arrêter sur une étoile aussi longtemps qu’on le souhaite », a détaillé Hugh Osborn l’un des auteurs, lors d’une conférence de presse.

Cheops parvient progressivement à identifier quatre autres planètes. « En 2023, le mystère est enfin résolu », raconte ce chercheur de l’Université de Berne.

Eric K.

Previous article2ème édition de Hamb’Art festival: Près de 15 000 festivaliers attendus
Next articleCOP28: Appel à décréter la fin de l’ère des combustibles fossiles

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here