La sonde Parker Solar Probe, lancée en 2018, devrait s’approcher au plus près du Soleil d’ici la fin 2024. Elle pourra alors fournir de précieuses informations sur la composition et le comportement de la couronne et des vents solaires.
C’est la première fois qu’une sonde terrestre va aussi loin dans l’espace : à la fin de l’année, la sonde Parker va en effet s’approcher à un peu plus de 6 millions de kilomètres de la surface du Soleil.
À ce moment-là de sa mission, la sonde évoluera à une vitesse de l’ordre de 200 kilomètres par seconde (soit plus de 700 000 km/h) tout autour de l’astre. Elle sera alors idéalement placée pour recueillir des informations inédites sur la couronne solaire grâce aux nombreux instruments scientifiques qu’elle embarque. Ceux-ci vont pouvoir notamment mesurer la température, le champ magnétique, la composition des particules et leurs mouvements dans la couronne solaire.
L’idée est d’arriver à comprendre pourquoi cette couronne peut être jusqu’à 300 fois plus chaude que la surface du Soleil, avec des températures extrêmes pouvant atteindre le million de degrés Celsius. Il s’agira aussi de comprendre la formation et l’accélération des particules formant le vent solaire. À terme, c’est tout le comportement du Soleil et son impact sur l’ensemble du système solaire qui pourrait être expliqué. Ces informations aideront alors les scientifiques à comprendre comment le vent solaire est généré et comment il évolue en s’éloignant du Soleil.
En 2025, Parker essaiera de se rapprocher au plus près du Soleil, là où sa mission prendra fin. Aussi spectaculaire que cruciale, elle aura aidé les scientifiques à améliorer leur compréhension du Soleil, en étudiant tous les phénomènes qui l’entourent.
À noter que l’agence spatiale européenne (ESA) a récemment envoyé sa propre sonde pour aller également faire des relevés au plus près du Soleil. On n’a décidément pas fini d’en apprendre sur le cœur de notre système solaire.
Eric K.