Au Burkina Faso, les opérations pour débarrasser la cité des individus malintentionnés qui y sèment la désolation sont constamment en cours. Les forces publiques sous le leadership du capitaine Ibrahim Traoré sont déterminées plus que jamais à lutter contre l’insécurité sous toutes ses formes. C’est ainsi que la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a mis la main sur un groupe de 2 cyber escrocs, apprend-on à travers un communiqué rendu public ce mardi 02 avril 2024.
D’après la note, il s’agit d’un groupe de 2 présumés cybers délinquants impliqués dans des cas d’usurpation d’identité suivie de vols de numéraire.
«Dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité, la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) vient de mettre un terme aux activités d’un groupe de présumés cybers délinquants» dont l’un est un repris de justice pour des actes similaires, peut-on lire dans le communiqué de la BCLCC.
Selon la brigade, «ce groupe était impliqué dans des cas d’usurpation d’identité suivie de vols de numéraire via les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)».
Leur mode opératoire consistait à se servir des numéros préalablement obtenus à partir de Cartes Nationales d’Identité Burkinabé (CNIB) égarées. Ces numéros étaient ensuite utilisés pour recevoir frauduleusement des transactions financières découlant de leurs activités illégales, précise la BCLCC dans sa note.
Le duo malfaiteur «ciblait principalement des boutiques de transfert d’argent dans la capitale. À l’intérieur de ces boutiques, ils procédaient à des simulations d’achat d’unités en introduisant délibérément un numéro à 9 chiffres lors de la saisie du numéro du bénéficiaire, sachant que l’opération serait vouée à l’échec», poursuit le document, qui souligne qu’il s’agit d’une stratégie pour ces 2 cybercriminels de mémoriser, le code de sécurité du gérant de par l’observation des gestes du doigt.
«Après l’échec de la transaction simulée, les gérants demandaient aux présumés cybers délinquants de réintroduire le numéro du bénéficiaire ». C’est à ces instants qu’ils procèdent à leur basse besogne en effectuant des transactions vers d’autres numéros complices, en prenant soin d’effacer le message de notification de la transaction frauduleuse avant de rendre le téléphone au gérant», poursuit le communiqué.
Le préjudice financier causé à leurs victimes par à travers ces forfaits s’élève à plus de deux millions de francs CFA, touchant plusieurs victimes.
C’est l’occasion pour la BCLCC d’appeler une fois encore les gérants des boutiques de transfert d’argent au respect scrupuleux des cahiers de charge et à faire preuve de vigilance dans leurs opérations.
Thierry BOGRA